Les utilisateurs pourront, contre 12 dollars par mois au minimum, faire authentifier leur profil et ainsi le prémunir en théorie des usurpateurs.
Twitter fait des émules. Le réseau social de microblogging désormais sous la propriété de l’homme d’affaires américain d’origine sud-africaine Elon Musk, a semble-t-il inspiré Facebook, notamment dans le cadre de la sécurisation des comptes des utilisateurs.
À l’instar de Twitter avec « Twitter Blue », le groupe Meta, maison-mère de Facebook et d’Instagram entre autres, a dévoilé dimanche 19 février un service de vérification de compte par abonnement. L’offre baptisée « Meta Verified » promet d’authentifier les profils de la plateforme contre le paiement d’un frais mensuel.
Il est de 11,99 dollars pour les comptes Facebook et Instagram utilisant un navigateur Web ; et de 14,99 dollars pour les abonnements formulés via des appareils mobiles évoluant sous les systèmes d’exploitation Android (de Google) et iOS (d’Apple).
De nombreux avantages
Outre la promesse d’une sécurisation plus accrue de leur compte, les souscripteurs à cette offre déjà lancée dans un premier temps en Australie et en Nouvelle-Zélande devraient avoir accès à de nombreux avantages, à en croire l’annonce de Mark Zuckerberg, le patron de Meta.
Cela comprend notamment l’obtention d’un badge bleu d’authentification, un accès privilégié au service client en cas de besoin, un meilleur référencement de l’abonné dans les résultats de recherche sur le réseau social concerné. D’autres avantages décrits comme créatifs devraient s’y ajouter prochainement.
L’objectif de Meta Verified, un processus accessible après vérification des documents d’identité de l’utilisateur, consiste selon Zuckerberg, à répondre aux demandes des créateurs de contenus lassés de voir leurs comptes usurpés. Mais ce n’est pas tout. L’offre obéit également à une logique purement financière.
La tarification tous azimuts
Pour une plateforme aux deux milliards d’utilisateurs actifs quotidiens tel que Facebook, Meta Verified peut se révéler très bénéfique pour générer de nouveaux revenus. Une nécessité pour la survie des plateformes technologiques, affectées dans l’ensemble par la difficile conjoncture économique, après la période de vache grasse de la crise du Covid.
À cela s’ajoute une raréfaction des annonces publicitaires dont dépendent de nombreux réseaux sociaux. Cette situation pousse désormais de nombreux géants de la tech dans une sorte de tarification tous azimuts de plusieurs de leurs services autrefois gratuits. D’aucuns se demandent ainsi fort opportunément si ce n’est pas la fin du modèle « gratuit » des réseaux sociaux tel que connu depuis leur éclosion.
