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Santé : la réalité virtuelle, un outil pour réduire la dépression ?

Bonne nouvelle pour les technophiles. Selon une étude américaine, les casques de réalité virtuelle (VR) pourraient réduire la dépression chez certaines personnes. Comment ? En proposant différentes activités comme aller au bord de la mer ou à la plage, de manière virtuelle bien sûr.

A cause de la pression sociale de plus en plus croissante, la dépression devient une préoccupation mondiale majeure. Ce trouble cause chaque année des milliers de suicides à travers le monde. Et le nombre de victimes ne cesse de croitre au fil du temps, avec la dégradation du contexte socio-économique.

Tout le monde n’aime pas les activités à l’extérieur

Pour lutter contre ce mal, les professionnels de la santé mentale proposent diverses activités qui font du bien au cerveau. Notamment la marche, les promenades, les sorties avec des amies ou encore la participation à certains évènements culturels ou sportifs. Mais il y a personnes qui n’aiment pas sortir des quatre murs de leur chambre. Casanières, elles s’enferment régulièrement chez elles au lieu d’aller à la rencontre des autres.

La réalité virtuelle a déjà montré d’autres bénéfices

La science pourrait aider ces individus à retrouver le moral en cas de déprime, grâce à l’utilisation de la réalité virtuelle (VR). Des études antérieures ont déjà montré comment cette technologie peut permettre de détecter des problèmes de santé mentale, de traiter les troubles de l’alimentation, de soulager la douleur ou encore de développer des compétences sociales. Et maintenant, des chercheurs de l’université de Stanford (Etats Unis) mettent en lumière la contribution des casques VR dans le traitement et la réduction de la dépression.

Les chercheurs proposent diverses activités via les casques VR

Publiée dans The Journal of Medical Internet Research (JMIR), une revue académique publiée par JMIR Publications, cette étude américaine a suivi 26 personnes souffrant de trouble dépressif majeur (TDM). La moitié des participants (13) a reçu un casque VR Meta Quest 2 ainsi qu’une liste d’idées d’activités potentielles. Celle-ci comprenait des jeux, des vidéos de voyage, des cours de fitness, des programmes de chat et des applications éducatives.

Il y a eu une diminution significative des symptômes de dépression

L’autre moitié du groupe a été invitée à planifier et à participer à des activités réelles d’une manière plus typique. Par exemple en faisant des sorties dans leur communauté ou en socialisant avec leur entourage. Tous les participants ont été suivis par des cliniciens et thérapeutes le long de l’étude, qui a duré quatre semaines. Pendant cette période, les deux groupes ont constaté une diminution significative de leurs symptômes de dépression.

Les casques VR poussaient à sortir de sa maison

Mieux, la plupart des individus ayant utilisé des appareils VR ont déclaré que les activités virtuelles les avaient poussés à sortir de leur maison, à aller à la rencontre des autres et même à participer à des activités. Après ces commentaires positifs des participants, les chercheurs ont mené un essai randomisé et contrôlé pour tester l’efficacité d’une approche VR plus immersive et interactive. Ils en sont arrivés à la même conclusion.

La réalité virtuelle, une solution à la fois simple et efficace

« Nous avons constaté que l’utilisation de la réalité virtuelle dans un groupe de patients ambulatoires était à la fois simple et efficace pour traiter les symptômes de la dépression », a déclaré Kim Bullock, fondateur et directeur de la clinique neurocomportementale et du programme VR de Stanford. Selon la professeure clinicienne de psychiatrie et de sciences du comportement, cette technologie « peut réduire les obstacles à l’obtention d’un traitement de santé mentale traditionnel », qui reste encore inaccessible.

Mais nécessité de mener des études plus vastes pour confirmer l’apport de la réalité virtuelle

Kim Bullock estime que les casques VR sont une alternative d’autant plus intéressante que les plus jeunes les trouvent plus cools. Ces dispositifs servent « à améliorer mais aussi à déstigmatiser les traitements de santé mentale », a souligné la chercheuse. Les scientifiques de l’université de Stanford notent toutefois qu’il faut des études plus vastes et à plus long terme pour faire des casques VR, un traitement de choix dans la réduction du stress et de la dépression.

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