Facebook, YouTube, Twitter, Netflix et autres sont de plus en plus pressés de se positionner dans le cadre du conflit né de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Un choix cornélien.
C’est connu. La guerre peut être source de prospérité. Mais pour les géants de la tech, la crise russo-ukrainienne n’a engendré pour l’heure qu’un casse-tête. Dans la bataille en cours, consécutive à l’invasion de Kiev par Moscou, Google, Facebook, YouTube et les autres entreprises actives sur le plan technologique sont priées de choisir un camp. L’oppresseur qui se trouve être la Russie ou la victime, en l’occurrence l’Ukraine.
Un choix délicat, car à coup sûr source de représailles, surtout de la part de Moscou connu pour répondre du tac au tac. Ainsi que l’a appris Facebook ces derniers jours. L’accès au leader des réseaux sociaux en Russie est en effet restreint depuis vendredi 25 février sur ordre de l’autorité de régulation nationale. La raison ? Les mesures déployées par la plateforme de Mark Zuckerberg contre la propagande russe.
Le cas de Netflix
Ce que le Kremlin tente manifestement de contraindre Netflix à faire. Désormais inclus par les autorités dans la liste des « services audiovisuels » supervisés par le régulateur national, le géant américain du streaming est tenu de diffuser, à compter du 1er mars, les flux de 20 chaînes de télévision russe. Au nombre desquelles plusieurs médias à tendance très favorable à la présidence, dont Channel One et NTV.
Autant de chaînes de télévision très active dans ce conflit à travers des théories les plus glauques les unes que les autres mais toujours calquées sur la ligne officielle du Kremlin. Comme ont pu le constater des internautes ces derniers jours sur Twitter où ont émergé plusieurs vidéos de télévision russe faisant l’éloge de la force nucléaire du pays. Une sorte de manœuvre de dissuasion dans laquelle le président Vladimir Poutine excelle.
Soumission ?
Contacté par Politico, Netflix refuse de dire s’il se conformerait ou pas aux exigences de la Russie. Mais des experts indiquent au journal qu’il est fort probable que la firme de Palo Alto se soumette pour préserver ses intérêts dans le pays. Il dispose notamment de plus d’un million d’abonnés en Russie, avec un fort potentiel d’expansion de sa part de marchés.
Le leader du streaming est par ailleurs, très impliqué dans le processus de développement de l’industrie du film local.