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Google : Willow, la puce censée révolutionner l’informatique quantique

Google a récemment dévoilé Willow, une puce quantique qui offrirait des performances inédites. Parce qu’il pulvérise tous les records de calcul, le groupe américain pense que ce nouveau processeur révolutionnera l’informatique quantique. Vraiment ?

Google, le géant du numérique, a récemment provoqué une onde de choc dans l’écosystème technologique mondial en annonçant la conception d’une puce quantique superpuissante. Baptisé Willow, ce nouveau processeur serait capable de réaliser en un temps record des calculs qui prendraient plusieurs milliards d’années à un superordinateur classique. Mieux, il résoudrait l’un des défis les plus complexes de l’informatique quantique, à savoir la correction d’erreurs, un problème qui hante les chercheurs depuis plus de trois décennies.

C’est quoi l’informatique quantique ?

Pour rappel, l’informatique quantique promet de résoudre des problèmes complexes que les ordinateurs classiques ne peuvent même pas aborder. Pour cela, les machines quantiques exploitent les lois de la physique quantique. Ils utilisent des qubits, des systèmes matériels capables de prendre plusieurs états simultanément. Mais la fiabilité de ces unités d’information reste un problème majeur, en raison d’erreurs de calcul. Ce qui a pour conséquence de limiter leur utilisation.

Willow intègre 105 qubits supraconducteurs

Google affirme que sa puce Willow marque une avancée significative dans le domaine du calcul quantique. Elle permettrait une réduction exponentielle de ces erreurs, tout en augmentant le nombre de qubits utilisés. Au cœur de cette prouesse technologique se trouve l’intégration de 105 qubits supraconducteurs, fonctionnant à des températures proches du zéro absolu. Les ingénieurs de Google ont réalisé des tests pour démontrer ses performances exceptionnelles.

Willow pourrait notamment servir dans le domaine médical

Lors de ces essais, la puce Willow a réalisé en moins de cinq minutes un calcul qui aurait nécessité 10 septillions d’années sur le plus puissant des superordinateurs actuels. Pour mesurer l’exploit, il faut savoir que dix septillions correspondent à l’âge de notre univers. Tout simplement énorme. Hartmut Neven, fondateur de Google Quantum AI, estime que ces performances stupéfiantes représentent une étape cruciale dans l’évolution de l’informatique quantique. Willow pourrait servir dans divers domaines, comme la recherche médicale, en accélérant drastiquement la découverte de nouveaux médicaments.

Des ordinateurs quantiques dans l’espace ?

Hartmut Neven voit aussi une utilité dans le secteur énergétique, où la puce promet d’optimiser la conception des batteries et d’accélérer les travaux sur la fusion nucléaire. En outre, l’intelligence artificielle pourrait s’en servir pour améliorer sa capacité de traitement des données exponentielles. Une autre idée, encore plus audacieuse, vient de Sundar Pichai lui-même. Le PDG de Google pense qu’on pourrait envoyer les ordinateurs quantiques dans l’espace pour réduire les interférences.

Google prend une longueur d’avance sur IBM et Microsoft avec Willow

Google compte poursuivre activement le développement de sa technologie quantique pour parvenir à des applications commerciales concrètes d’ici les prochaines années. L’entreprise travaille notamment sur l’amélioration de la stabilité des qubits, dont le temps de cohérence atteint désormais 100 microsecondes. Soit cinq fois plus que la génération précédente de machines quantiques. Cette avancée propulse Google comme en tête de la course mondiale à l’informatique quantique, devançant des concurrents comme IBM et Microsoft.

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