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Cherbourg : La Cité de la Mer expose de nouveaux objets du Titanic 

Depuis le 1er avril, La Cité de la Mer, à Cherbourg , expose une quarantaine de nouveaux objets issus de l’épave du Titanic. C’est la quatrième exposition proposée dans le cadre d’un partenariat entre le musée et la société américaine RMS Titanic, la seule habilitée à fouiller les ruines du célèbre paquebot. Ces artefacts seront à voir pendant deux ans avant d’être remplacés.

La Cité de la Mer, à Cherbourg, expose 42 nouveaux objets issus de l’épave du Titanic depuis le 1er avril 2025. Ces artefacts seront à voir pendant deux ans avant leur remplacement par de nouveaux. L’exposition se fait en collaboration avec la société américaine RMS Titanic, la seule au monde autorisée à fouiller les ruines du célèbre paquebot qui a coulé en 1912. C’est la quatrième exposition de ce genre depuis la signature en 2015 d’un partenariat avec RMS Titanic.

Le Titanic avait fait une courte escale à Cherbourg

Le Titanic a sombré dans les eaux froides du Titanic le 14 avril 1912, deux jours après son départ de Southampton en Angleterre. Il avait embarqué plus de 1500 passagers, dont certains en première classe. Le paquebot a coulé peu avant minuit après avoir heurté un iceberg. Cette tragédie a été immortalisé par le film éponyme de James Cameron, avec en toile de fond l’histoire amoureuse de Jack et Rose. Avant de mettre le cap sur les États-Unis, sa destination finale, le Titanic avait fait une courte escale à Cherbourg, le 10 avril 1912, à 18h35, pour embarquer à son bord 281 passagers. Quatre jours plus tard, le 14 avril, il coulait en plein Atlantique nord, à 3800 mètres de fond.

La collection exposée à La Cité de la Mer provient de la dernière exploration

Il a fallu attendre le 1er septembre 1985 pour que l’épave du Titanic soit retrouvé grâce à une expédition franco-américaine menée par l’Ifremer et le Woods Hole Oceanographic Institution. C’est le Français Jean-Louis Michel qui a reconnu le bateau sur les radars et permis d’entreprendre la plongée décisive. Entre 1987 et 2004, plus de 5500 objets ont été remontés du champ de débris qui entoure le Titanic. La collection actuellement exposée à La Cité de la Mer provient de la dernière exploration.

Beaucoup de vaisselle parmi les artefacts exposés 

L’exposition à Cherbourg célèbre deux événements : les 40 ans de la découverte de l’épave du Titanic et les 10 ans du partenariat entre le musée cherbourgeois et RMS Titanic. Parmi la quarantaine d’artefacts qu’elle donne à voir au public figurent de la vaisselle, des documents de voyage et des affaires personnelles des voyageurs ou de l’équipage. Ces objets ont été relativement bien conservés car placés notamment dans des sacs en cuir. La présence de produits chimiques a également permis de repousser les organismes qui auraient pu les dévorer.

Certains objets traités pour les débarrasser du sel

Les artefacts les mieux conservés sont les céramiques et les verres. D’où la nombreuse vaisselle exposée au musée de Cherbourg. « Ils possèdent une couche protectrice avec leur vernis qui empêche l’eau de pénétrer », a expliqué à Sciences et Avenir Jeffrey Taylor, responsable des collections de la RMS Titanic. Mais, après autant de temps sous l’eau et sans lumière, il a fallu traiter ces objets pour les protéger des effets néfastes de l’air et du soleil. L’équipe de RMS Titanic les a débarrassés du sel en les plongeant dans de grands bains d’eau distillée plusieurs fois jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune trace de sel.

La Cité de la Mer a travaillé sur cette exposition pendant neuf mois

Pour sa part, La Cité de la Mer a travaillé sur cette exposition pendant neuf mois. Elle a mené un véritable travail d’enquête pour documenter au maximum tous les objets reçus. Ses équipes ont exploité des archives et des publicités d’époque pour documenter par exemple la vaisselle à bord lors du voyage. Elles ont aussi exploité de petits indices comme un bout de lettre, un chiffre, un poinçon ou encore un logo pour remonter à un fabricant toujours existant ou lever un coin de voile sur la vie d’un passager. « On essaye de tirer le fil d’Ariane. On n’en voit jamais le bout, c’est ça qui est passionnant », relève Pierre Contentin, le responsable adjoint du service culturel de la Cité de la Mer.

De nouvelles pièces attendues en 2027

Les documentalistes de La Cité de la Mer ont ainsi pu découvrir le destin de William Murdoch, un des officiers aux commandes du navire, et celui de Marian Meanwell, qui devait s’installer aux États-Unis avec sa fille veuve pour l’aider à élever ses deux enfants. Marian Meanwell devait faire la traversée depuis Southampton à bord du Majestic, le jumeau du Titanic. Mais la grève du charbon en Angleterre a scellé son sort. La Cité de la Mer conserve une photo intacte d’elle . Le musée dispose des 42 objets pendant deux années, puis il recevra de nouvelles pièces en 2027.

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