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SpaceX : Starlink veut aussi devenir un opérateur télécom

Alors qu’elle commercialise son service de connexion par satellite auprès des groupes télécom, Starlink souhaite maintenant devenir un opérateur mobile mondial, en proposant ses offres directement aux consommateurs. Pour cela, la filiale de SpaceX a déposé auprès de l’Office américain des brevets (USPTO) la marque « Starlink Mobile ». Si celle-ci voyait le jour, la société d’Elon Musk imposerait une nouvelle concurrence féroce aux opérateurs télécoms traditionnels, car elle a des ressources illimitées et une couverture planétaire.

Starlink, la filiale de SpaceX, a aujourd’hui deux activités principales. D’une part, elle fournit l’accès à internet par satellite pour couvrir les lieux non fibrés ou mal desservis par l’internet haute vitesse. D’autre part, elle propose un service de téléphonie par satellite. Limité pour l’instant aux messages textes, ce service pourrait bientôt s’étendre à l’audio et à la vidéo.

Starlink veut devenir un opérateur mobile plein

Mais il s’agit ici de marque blanche. C’est-à-dire que l’entreprise vend ses solutions à d’autres sociétés (les groupes télécom), qui les proposent ensuite à leurs clients. Starlink veut aller en commercialisant directement son service auprès des consommateurs. En d’autres termes, l’entreprise d’Elon Musk ambitionne de devenir un opérateur mobile lui-même.

C’est en tout cas ce que laisse penser des documents exclusifs déposés par SpaceX auprès de l’Office américain des brevets et des marques (USPTO) pour une nouvelle marque baptisée « Starlink Mobile ». Ce service permettrait au groupe de s’adresser directement aux consommateurs à travers des offres concrètes comme le font les opérateurs télécoms tels que Free et Orange en France.

Deux marques distinctes prévues

Starlink commercialise déjà le service Direct to Cell en « marque blanche » aux opérateurs. C’est le cas dans une poignée de pays, dont les États-Unis (T-Mobile), le Canada (Rogers) et l’Australie (Optus). D’autres pays suivront bientôt : Suisse (Salt), Ukraine (Kyivstar) ou encore Royaume-Uni (Virgin Media O2). Il s’agira peut-être d’étendre ce service.

Concrètement, Starlink a déposé les marques « Starlink Mobile » et « Powered by Starlink » dans les catégories « services de télécommunications et de communications, transmission de vidéos et de données vers les téléphones mobiles et les appareils connectés, services de communication personnelle cellulaire ». Powered by Starlink est une solution destinée à d’autres opérateurs (ou d’autres entreprises), leur permettant d’offrir une couverture Starlink sans avoir à construire leurs propres réseaux, tandis que Starlink Mobile s’adresse directement au consommateur.

SpaceX prévoit une entrée en bourse d’ici la fin d’année

En prévision de ce lancement, la filiale de SpaceX prévoit une entrée en bourse d’ici la fin d’année. La maison-mère a déjà déboursé la bagatelle de 17 milliards de dollars pour racheter des licences de bandes de fréquences radio et satellites à EchoStar. Elle a aussi commencé à envoyer des satellites de nouvelle génération dans l’espace, cent fois plus puissants dit-on. Ces infrastructures offriraient des débits dignes de la 5G aux smartphones, y compris les iPhone. Il faudra toutefois négocier avec les opérateurs nationaux qui craignent une concurrence dévastatrice.

Starlink ne veut pas mettre hors jeu les opérateurs télécoms traditionnels

Starlink promet des débits plus élevés, une connectivité sans frontières et des prix défiants toute concurrence. De quoi inquiéter les opérateurs télécoms traditionnels (Orange, SFR, Free, Bouygues…). Elon Musk assure cependant que SpaceX ne souhaite pas remplacer ces acteurs existants. Le patron de Tesla et X a insisté sur le fait qu’il ne veut pas les mettre hors jeu, mais offrir une nouvelle option sur le marché. Il faut néanmoins noter que son entreprise devra convaincre les régulateurs sur ses bonnes intentions…

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