L’avènement du digital impacte l’ensemble des secteurs professionnels. Celui de l’agriculture n’échappe pas à la règle. Les exploitations agricoles sont aujourd’hui de plus en plus connectées et équipées d’outils numériques. Elles produisent donc un nombre massif de données qu’il faut mutualiser, rendre accessible et protéger afin d’en faire un véritable levier de croissance. C’est justement la mission de la société Agdatahub, la plateforme de consentements, d’échanges et de sécurisation de données agricoles. Son Directeur Général Sébastien Picardat a pu exposer les enjeux de la plateforme lors d’un entretien avec l’opérateur de technologies digitales pour les entreprises Hub One.
L’agriculture est l’un des secteurs les plus concernés par la transformation numérique. Elle est même, après l’automobile, la deuxième filière la plus avancée en termes de structuration de la donnée. Un flux de datas en augmentation constante qui peut être un véritable levier de croissance, à condition que l’ensemble des professionnels agricoles puissent échanger ces données, y accéder et les valoriser en toute sécurité. Ce que propose justement la société Agdatahub à travers sa plateforme de gestion des consentements et d’échange de données dédiées au secteur. L’opérateur de technologies digitales pour les entreprises Hub One est allé à la rencontre de Sébastien Picardat, le Directeur Général d’Adgatahub, afin qu’il puisse exposer les enjeux de cette plateforme. Précisions.
Une data agricole décentralisée
En France, la majorité des données agricoles sont générées par 380 000 exploitations interconnectées avec 85 000 partenaires. Au sein de cet écosystème circulent donc une masse d’informations qui, partagées, permettraient de renforcer la compétitivité de la filière. Cependant, la data agricole apparaît décentralisée. Un constat qui peut s’expliquer par le manque d’expérience des acteurs du secteur dans l’usage qu’ils font de leurs datas.
« Chacun de partenaires détient une partie de l’information. Par conséquent, les données ne sont donc pas exploitées à leur maximum », indique Sébastien Picardat. L’enjeu de la plateforme d’Agdatahub consiste donc à rendre l’information disponible, accessible et interopérable. Le tout avec un niveau de confiance élevé qui incitera les professionnels à partager leurs données.
Améliorer le revenu agricole : objectif d’Adgatahub
L’échange des datas assurent aux professionnels de l’agriculture une hausse significative de leur revenu. En effet, la circulation de la donnée permet à ces derniers de baisser leurs charges d’exploitation et d’augmenter les rendements. L’impact du secteur sur l’environnement peut également être atténué grâce à un pilotage plus fin, à une automatisation des machines plus optimales ou encore à l’amélioration des pratiques agricoles.
En prenant un peu de hauteur, la mise en commun des données présente aussi un bénéfice dans le domaine du marketing et du commercial. Les consommateurs d’aujourd’hui veulent savoir précisément ce qu’ils mangent. « On entre dans l’ère d’une alimentation augmentée : la création de labels utilisant la blockchain assure une meilleure traçabilité des produits alimentaires et les valorise grâce aux informations disponibles associées aux produits », estime le Directeur Général d’Agdatahub
Un partage des données impossible sans consentement
La mutualisation de la data ne se fera que si les émetteurs et utilisateurs des données agricoles en retirent un avantage et se sentent en confiance. Selon Sébastien Picardat, c’est là que la notion de consentement revêt une importance toute particulière. « En sécurisant le consentement et l’identité numérique des acteurs, ainsi que les volets commerciaux, juridiques et techniques des échanges de données, Agdatahub se positionne comme un tiers de confiance », explique-t-il.