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États-Unis : la NASA lance l’exploration commerciale de la Lune

La NASA a envoyé lundi sur la Lune un atterrisseur transportant cinq charges utiles, dont un robot, pour une exploration à des fins commerciales. La mission consistera à récolter des données pour mieux comprendre l’atmosphère et le sol de notre satellite naturel. Plus tard, on pourra minimiser les risques et exploiter les ressources naturelles.

Plus de 50 ans après la mission Apollo, et alors les doutes s’amplifient sur le fait que l’Homme ait effectivement marché sur la Lune, la Nasa repart à l’assaut de l’astre le plus proche de notre planète. En effet, ce lundi 8 janvier 2024, l’agence spatiale américaine a envoyé sur la Lune l’atterrisseur Peregrine d’Astrobotic avec à l’intérieur cinq charges utiles. Le lancement a eu lieu à 18h 18 (heure locale ; 7h 18 GMT) à Cap Canaveral, en Floride, à bord de la fusée Vulcan Centaur de United Launch Alliance.

La NASA prévoit l’alunissage le 23 février prochain

Peregrine fera d’abord le tour de la Terre avant de se diriger vers la Lune. Arrivé à destination, le module se mettra en orbite lunaire avant de tenter un atterrissage peu après le lever du soleil local le 23 février prochain. L’atterrisseur se posera à côté d’une ancienne coulée de lave appelée Sinus Viscositatis (ou Baie de la viscosité) qui possède une consistance inhabituelle. En effet, on y trouve des structures naturelles similaires à celles de la Terre et nécessitant la formation de grands volumes d’eau. Les scientifiques pensent que ce site contient des preuves de la présence d’eau sur la Lune, il y a des millions d’années.

Plusieurs objets insolites emportés

La fusée Peregrine transporte au total 15 charges, dont 5 dits « utiles » de la NASA. On trouve notamment un petit rover de l’Université Carnegie Mellon. Cette machine deviendra le premier robot américain à faire un tour sur la Lune. Il y a d’autres objets plus insolites comme une copie de Wikipédia, une pièce physique chargée d’un bitcoin et des paquets DHL appelés « moonbox » contenant des romans et des photographies. L’atterrisseur transporte même un petit morceau du mont Everest ainsi que des restes humains incinérés, dont ceux de Gene Roddenberry, le créateur de Star Trek.

La NASA veut minimiser les risques d’un retour sur la Lune

Il y aura beaucoup de choses à faire sur la Lune pour cette mission. Les instruments à bord serviront notamment à localiser et observer les molécules d’eau sur la Lune, à évaluer la glace d’eau de surface et souterraine, à mesurer les niveaux de rayonnement, le champ magnétique et la fine couche de gaz appelée exosphère, etc. Les données recueillies permettront d’améliorer notre compréhension de la Lune. Par exemple la manière dont le rayonnement solaire interagit avec sa surface et comment les molécules d’eau sont libérées pendant la journée et piégées à nouveau la nuit.

Une mission dans le cadre de l’initiative CLPS de NASA

Toutes ces mesures devraient aider à minimiser les risques quand les humains repartiront sur notre satellite naturel. Elles permettront aussi peut-être de produire de l’eau sur place et surtout d’exploiter ses ressources naturelles. C’est le souhait de la NASA qui rêve de développer l’économie lunaire afin de soutenir les futures missions (avec équipage) de son programme Artemis. Peregrine est le premier voyage de l’agence américaine dans le cadre de son initiative CLPS (Commercial Lunar Payload Services) impliquant des entreprises privées. Il y aura 13 autres transporteurs de charges après Astrobotic.

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