En Italie, près de l’Île de Vulcano, des chercheurs ont découvert une cyanobactérie qui pourrait représenter un allié naturel contre le réchauffement climatique. Surnommé « Chonkus », cet organisme démontre une capacité extraordinaire à capturer et retenir le dioxyde de carbone (CO2). Il représente une solution durable aux solutions issues des laboratoires.
Près de l’Île de Vulcano, au large de la Sicile (Italie), des chercheurs américains et italiens ont découvert une nouvelle espèce de cyanobactéries qui pourrait transformer notre approche de la décarbonation. En effet, cet organisme surnommé « Chonkus » a démontré une capacité extraordinaire à capturer et retenir le dioxyde de carbone (CO2).
La cyanobactérie, parmi les premiers producteurs d’oxygène sur Terre
Pour rappel, les cyanobactéries sont des micro-organismes unicellulaires capables de réaliser la photosynthèse, c’est-à-dire de convertir le dioxyde de carbone (CO2) en énergie chimique grâce au rayonnement solaire. Parmi les premiers micro-organismes à produire de l’oxygène, il y a deux à trois milliards d’années, ces bactéries continuent de fournir aujourd’hui une part significative de l’oxygène terrestre. Aussi, participent-elles à la fixation du carbone atmosphérique.
La séquestration du carbone pour juguler le réchauffement climatique
Chonkus fait partie de la famille de ces minuscules organismes, ô combien importants pour la vie sur Terre. Les chercheurs américains et italiens le considèrent comme une version surpuissante, par sa capacité extraordinaire à séquestrer efficacement le CO2. Pour info, la séquestration du carbone désigne le processus par lequel on capture et stocke à long terme le dioxyde de carbone. Ce mécanisme vise à réduire les concentrations de CO2 dans l’atmosphère afin de limiter le réchauffement climatique.
Une cyanobactérie comme alternative à la technologie ?
Pour éliminer le dioxyde de carbone de notre atmosphère, certains décideurs misent sur des éléments naturels comme les arbres, les sols et les océans. D’autres privilégient la technologie. Les microbiologistes américains et italiens ont opté pour la première solution. Pour effectuer leur recherche, ils ont choisi les côtes de l’île de Vulcano, un environnement naturellement riche en CO2 à cause de l’activité de cheminées volcaniques peu profondes. Ils espéraient y trouver des organismes qui ont développé une capacité à se nourrir du CO2. Et ils ont eu le nez creux.
Possibilité d’une séquestration plus efficace et à grande échelle
Souvent qualifiés d’algues bleues, les cyanobactéries prospèrent dans ce genre de milieux extrêmes. Les chercheurs y ont prélevé une souche de Chonkus, qu’ils ont ensuite cultivée en laboratoire pour extraire des cellules individuelles. Celles-ci ont poussé pour devenir plus grandes et plus lourdes que celles d’autres cyanobactéries à croissance rapide. Elles coulaient rapidement au fond de l’eau, formant une boue dense. Ce qui rend la séquestration plus efficace et envisageable à grande échelle.
Une nouvelle arme écologique contre le réchauffement climatique
Selon l’équipe de chercheurs, de telles caractéristiques pourraient simplifier l’utilisation industrielle du Chonkus, surtout que les boulettes sont plus concentrées et faciles à sécher. Ces granules s’avèrent d’autant intéressants qu’ils doublent de taille, en environ 2 heures, lorsqu’on les cultive dans des conditions riches en CO2. Avec cette découverture, les microbiologistes américains et italiens mettent à disposition de la planète une nouvelle arme écologique contre le réchauffement climatique.