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Belgique : un zoo du futur avec des animaux virtuels 

L’association de protection animale Gaia ouvre à Bruxelles, le 7 septembre prochain, un zoo du futur, le premier zoo 100 % virtuel d’Europe. Dans cet endroit, pas un seul animal en chair et en os, mais des tigres, éléphants ou manchots en pixels, animés par la réalité virtuelle, la réalité augmentée et des projections immersives. Un pari éthique qui plaira forcément aux défenseurs de la cause animale.

À partir du 9 septembre, et ce jusqu’au 30 décembre 2025, l’association de protection animale Gaia propose à Bruxelles (Belgique), du côté de la Gare Maritime de Tour & Taxis, une expérience inédite visant à transformer notre façon d’observer la faune sauvage. En effet, elle va ouvrir un zoo du futur, le premier zoo 100 % virtuel d’Europe. Dans ce lieu, point d’animaux en captivité, mais des éléphants, des tigres ou encore des manchots empereurs entièrement virtuels.

Les visiteurs invités à porter un casque VR pour se projeter dans un monde virtuel

Le concept de zoo du futur change radicalement les codes des zoos traditionnels, que les familles aiment visiter chaque weekend. Dans cet endroit, le public ne passera pas de cage en cage pour voir des animaux. Les visiteurs seront plutôt invités à porter un casque VR (réalité virtuelle). Aussitôt l’appareil enfilé, ils se retrouveront instantanément transportés dans un autre univers, comme ça se fait avec les jeux vidéo. Bien-sûr, dans le cas de notre zoo du futur, les utilisateurs ne sont pas projetés dans un monde apocalyptique où il faut « buter » des zombies ou des ennemis forcenés. Ils se retrouveront au cœur de trois écosystèmes grandeur nature : la jungle, la toundra et la savane.

De la 3D et de la réalité augmentée

Les projections 3D et à 360 degrés transforment l’espace en ces différents écosystèmes avec leurs caractéristiques propres. On a une jungle tropicale luxuriante, une toundra glaciale de l’Antarctique et une savane africaine baignée de soleil. Dans ces milieux naturels virtuels, les visiteurs pourront voir des aras voler au-dessus de leurs têtes, des chimpanzés se balancer de branche en branche et des tigres marcher à pas feutrés tout en rugissant. Ce sera comme faire un véritable safari avec tous les frissons possibles.

Cette immersion visuelle et sonore est renforcée par la réalité augmentée (AR), qui ajoute une dimension magique à l’expérience. Grâce à cette technologie, les manchots empereurs peuvent apparaître soudainement autour des visiteurs, se dandinant sur la banquise reconstituée, et les girafes passer juste à côté avec leurs longs cous et leurs longues jambes.

Le zoo du futur conçu par la startup RealityMatters

Ces animaux et le décor ont tous été recréés en images de synthèse par RealityMatters, une start-up belgo-américaine spécialiste de l’immersion XXL. Pour ce zoo du futur, l’entreprise a également installé des écrans interactifs, qui parsèment le parcours et proposent des défis ludiques façon escape game animalier, ainsi que des missions de préservation pour enrichir l’expérience. Les visiteurs pourront déclencher des animations, résoudre des énigmes ou encore accomplir des « missions de préservation » pour remporter des badges numériques.

Le zoo du futur vise une prise de conscience collective sur le bien-être animal

Avec cette initiative, Gaia offre au public une alternative ludique et éducative, tout en l’invitant à réfléchir sur la captivité animale. L’organisation belge de protection animale veut changer les mentalités, alors que les zoos classiques sont de plus en plus décriés sur les réseaux sociaux par les visiteurs eux-mêmes, aujourd’hui plus soucieux du bien-être animal. L’association précise toutefois qu’elle n’appelle pas à un boycott de ces sanctuaires traditionnels, mais à une prise de conscience collective. « On ne veut pas pointer du doigt, mais proposer une alternative ludique et innovante », souligne Ann De Greef, directrice de Gaia.

Certains voudront toujours avoir un contact avec de vrais animaux

À travers ce projet, Gaia veut montrer qu’on peut s’émerveiller sans maltraiter les animaux. L’organisation espère inspirer d’autres initiatives de ce genre à travers l’Europe, voire le monde. Cette expérience virtuelle apparaît au moment où plusieurs zoos ferment dans certains pays. Comme au Costa Rica, où le gouvernement a fermé les zoos publics en 2024, pour conduire les pensionnaires vers des sites naturels.

Moins radicaux, d’autres Etats ont contraint leurs zoos à se moderniser, notamment en élargissant les enclos et en aménageant des habitats plus naturels. Si l’initiative de Gaia est louable, pourra-t-elle pour autant attirer les personnes à la recherche d’un vrai contact avec la nature ? Il faut dire que voir et toucher des animaux en chair et en os ne procure pas la même sensation que des bêtes en pixels, qui relèvent davantage du jeu vidéo…

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