Le géant du web anciennement connu sous le nom de Facebook, ne permettra plus aux annonceurs de promouvoir des produits en se fondant sur les habitudes politiques et de santé entre autres, des utilisateurs du réseau social.
À compter du 19 janvier, il ne sera plus possible pour les annonceurs et autres détenteurs de marques de communiquer via Facebook, Instagram ou Messenger, sur leurs produits au regard des fréquentations des internautes depuis ces différentes plateformes concernant certains sujets.
À en croire le géant de la tech dont la décision est intervenue mardi 9 novembre, des milliers de thématiques seraient concernés. Parmi les plus en vue, y figurent : la santé, l’orientation sexuelle, l’affiliation politique, la race, l’origine ethnique, etc.
Un procédé ingénieux
Il en est en effet possible pour Meta de connaître avec précision les préférences de chacun de ses milliards d’utilisateurs à propos de tous les sujets évoqués sur l’ensemble de ses plateformes, excepté WhatsApp protégé par le chiffrement de bout en bout, à partir d’algorithmes spécialement dédiés. Ces informations très affinées constituent pour les annonceurs une niche pour le placement de leurs produits. Une activité en contrepartie de laquelle le groupe appartenant à Mark Zuckerberg est rétribué.
Et pour le coup, la rémunération est plutôt conséquente. À preuve, Meta y a tiré 84 milliards de dollars de revenus en 2020. Les annonceurs également y trouvent leur compte. Puisqu’un tel ciblage leur offre plus de chance d’épouser les besoins potentiels du public. Un abonné Facebook affilié au démocrate peut ainsi se voir proposer à travers de la publicité, l’achat d’une casquette à l’effigie de Joe Biden par exemple.
… et pernicieux
Mais la manœuvre s’avère être aussi une boîte de Pandore. Motivés par le seul objectif du profit, les annonceurs ne se préoccupent guère des implications des produits/services vantés auprès des internautes. C’est ainsi que des groupuscules d’extrême-droite se sont vus proposer en janvier dernier dans la foulée de l’assaut meurtrier du Capitole, des étuis pour armes à feu et des gilets pare-balles entre autres, selon l’organisation Tech Transparency Project. Un autre organisme, ProPublica, indiquait en 2017 que le ciblage de Facebook avait favorisé la discrimination de personnes de confession juive à travers certaines annonces publicitaires.
Autant de faits pernicieux que Meta entend considérablement réduire en excluant certains sujets des publicités ciblées. Mais la décision que le groupe avoue avoir prise difficilement ne manquera pas de faire jaser. Car les ciblages publicitaires offrent de réelles d’opportunités à certaines organisations caritatives intéressées par des sujets appelés à disparaître par exemple.