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Maroc : avec le TGV, des chantiers d’infrastructure à grande vitesse

La première ligne TGV d’Afrique doit ouvrir cet été entre Tanger et Casablanca. Un projet symbole des nouvelles ambitions du Maroc qui investit désormais massivement dans des projets d’infrastructures ambitieux et structurants avec un objectif : l’émergence à grande vitesse.

Le TGV marocain va considérablement accélérer les communications entre les trois principales villes du pays. Tanger-Rabat en 1h20 et Tanger-Casablanca en 2h10 (contre plus de 5 heures actuellement) pour une vitesse de pointe de 320 kilomètres/heure. Du jamais vu sur le continent africain pour un investissement total de deux milliards d’euros.

Une ligne grande vitesse qui prend en considération les réalités marocaines avec des billets à 12 euros pour un Tanger-Casablanca, voire moins, pour des réservations faites à l’avance et en dehors des heures de pointe. Une politique tarifaire rendue possible par des coûts d’exploitation bien moindres qu’en Europe (9 millions d’euros le kilomètre contre 20 millions en moyenne en Europe).

La ligne TGV s’inscrit dans une vaste politique de création d’infrastructures menée depuis plusieurs années par les autorités marocaines et qui bat aujourd’hui son plein. Fin décembre, l’organisme qui gère les zones portuaires du pays, l’Agence nationale des ports, a annoncé plus de 500 millions d’investissements dans les ports sur les cinq prochaines années, dont près de la moitié en 2018.

Des projets de rénovation ou d’agrandissements portuaires qui concernent notamment « le nouveau chantier naval du port de Casablanca, le port de pêche de Casablanca, la construction d’un bâtiment communautaire au port de Casablanca, l’extension du port d’Essaouira et la réalisation d’un terminal polyvalent au port d’Agadir », selon l’ANP.

Dans le domaine des énergies renouvelables, où le Maroc ambitionne de devenir l’un des leaders mondiaux, les travaux se poursuivent à la centrale solaire Noor de Ouarzazate. Lancée par le roi Mohammed VI, la première tranche de ce méga-projet de production photovoltaïque est en service depuis 2016.

Un projet qui devrait se finaliser dans les mois à venir avec l’inauguration de la dernière tranche de l’usine Noor et une production portée à 500 MW sur une superficie de plus de trois mille hectares. De quoi atteindre l’objectif annoncé par le gouvernement de compter d’ici 2020 jusqu’à 40% de production d’énergies renouvelables dans le mix énergétique du royaume.

Des chantiers tous azimuts qui positionnent le Maroc comme le pays d’Afrique le plus attractif en 2017, selon l’Observatoire Intermat du BTP. Une première place qui s’explique par la création programmée de plus de 15 villes nouvelles d’ici 2035 et des besoins croissants en équipements de construction, évoquant notamment « le Plan Maroc Rail et le Plan Tramways, qui sont les masters plans qui permettront au Royaume de promouvoir la mobilité durable et de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation de l’énergie ».

D’ici 2035, l’organisme professionnel des BTP, estime des projets d’investissements dans le secteur du bâtiment pour plus de 14,6 milliards d’euros à travers le pays. Avant de lister les projets-phares des années à venir : « la Cité Mohammed VI Tanger Tech qui mobilise un investissement initial de 1 milliard de dollars et de 10 milliards de dollars dans dix ans, et le chantier de la ligne LGV Tanger- Casablanca, ainsi que le méga projet Nador West Med (Nador Med), le futur port marocain de transbordement pétrolier ».

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