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Le FBI dénonce des deepfakes faux candidats à l’embauche (et vrais pirates)

Le FBI met en garde contre une nouvelle utilisation frauduleuse de deepfakes. Après les personnalités publiques, les victimes sont des entreprises. Le Service de renseignement intérieur américain affirme avoir reçu un nombre croissant de plaintes concernant des personnes utilisant des photos ou des enregistrements audio d’autres personnes lors d’entretiens d’embauche en direct.

Le 10 mars 2021, l’Internet Crime Complaint Center, composé de personnel du FBI et du Bureau of Justice Assistance, publiait un premier avertissement sur l’utilisation de deepfakes dans le milieu de l’emploi. Plus d’un an après, il réitère ses mises en garde contre cette technologie.

Dans une note rendue publique à la fin du mois de juin, le FBI dénonce l’utilisation de deepfakes dans les entretiens d’embauche en ligne. L’agence américaine révèle qu’elle a reçu des plaintes liées à des postes techniques effectués à distance. Lesquels, sont susceptibles de donner aux candidats retenus un accès à des données sensibles. Il s’agit notamment « des informations personnelles identifiables sur les clients (…) des données financières, des bases de données informatiques d’entreprise et/ou des informations exclusives ».

Cette arnaque consiste à embaucher un deepfake. Et ce, auprès de l’équipe informatique de l’entreprise pour un emploi qui nécessite de faire du télétravail. En cas de succès, les pirates derrière les deepfakes pourront accéder aux données sensibles de l’entreprise. Surtout celles des employés et les bases de données RH. Ces derniers l’utilisent pour tromper les personnes impliquées, et mieux encore, l’entreprise elle-même.

Selon le FBI, «les victimes ont signalé l’utilisation de leur identité. Et les vérifications d’antécédents avant l’embauche ont permis de découvrir que les informations personnelles identifiables (coordonnées bancaires, informations médicales, identifiants) de certains des candidats appartenaient à une autre personne ». Expliquant, le Service de renseignement intérieur américain, a indiqué que « lors des entretiens, les mouvements des lèvres de la personne que l’on voit interrogée à la caméra ne sont pas complètement synchronisés avec l’audio de la personne qui parle. Parfois, des gestes tels que la toux, l’éternuement, ou d’autres actions auditives ne sont pas alignés avec ce qui est représenté visuellement ».

Les deepfakes sont certainement l’un des contenus de médias sociaux les plus célèbres. Cependant, le FBI tire la sonnette d’alarme et appelle à la vigilance. Dans un rapport publié en avril 2022, Europol avertissait également que les deepfakes « facilitent la prolifération de crimes et que les outils à disposition des forces de l’ordre n’étaient pas suffisants pour identifier un deepfake ».  

Il faut toutefois souligner que les deepfakes ne jouent pas toujours le mauvais rôle. Dans le but de rendre le doublage de films et de séries plus crédible à l’écran, la société Flawless a mis au point, TrueSync, une technologie d’intelligence artificielle capable de synchroniser les lèvres des acteurs avec les paroles prononcées dans différentes langues.

 

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