Le service de covoiturage Lyft et la co-entreprise d’automobiles autonomes Motional ont annoncé la mise prochaine sur le marché californien, des véhicules sans chauffeur à destination du public pour les courses.
Le service à l’appellation très évocatrice de robotaxi, s’inspire comme son nom l’indique, du taxi traditionnel. À l’exception notable que le véhicule concerné roule sans conducteur. Les fonctions de ce dernier étant assurées par un programme informatique impliquant l’intelligence artificielle.
Dans le cadre de l’association Motional et Lyft, l’application mobile de ce dernier servira, une fois la course réservée, d’interface pour les utilisateurs. Ceux-ci pourront notamment, grâce à l’app disponible sur un écran embarqué, déverrouiller la portière du véhicule, démarrer le trajet et contacter le service client au besoin.
Service soumis à réglementation
Les robotaxis sont toutefois soumis à réglementation au regard des risques potentiels sur les routes. Malgré les avancées technologiques, le risque de défaillance logicielle n’est jamais totalement exclu. Le cas des véhicules des accidents impliquant les véhicules à conduite autonome de Tesla, est évocateur.
Un test validé par les autorités est ainsi nécessaire pour tout promoteur de ce service aux États-Unis. Lyft et Motional y sont soumis depuis l’année dernière à Los Angeles, avec des voitures intégrant des conducteurs afin de parer au danger. La date de leur arrivée dans cette ville californienne du Sud n’est pas encore connue.
Mais les deux entreprises espèrent obtenir un permis à temps afin de déployer leur taxi autonome en 2023, conformément à une prévision communiquée plus tôt cette année après le lancement du service à Las Vegas.
Tendance en cours
Los Angeles devrait donc être la deuxième ville américaine à accueillir les robotaxis de des deux firmes partenaires depuis 2017. Une collaboration d’affaires dans laquelle chaque partie profite du savoir-faire de l’autre.
Lyft principal concurrent d’Uber dans le covoiturage met son réseau et sa plateforme au service du partenariat. Quant à Motional, elle se positionne comme acteur ambitieux du secteur des véhicules autonomes grâce une main-d’œuvre abondante et un investissement conséquent.
L’objectif reste bien évidemment de rattraper ses rivaux, Waymo détenu par la maison-mère de Google Alphabet, la filiale de General Motors Cruise, dont de nombreux véhicules sont déjà sur les routes américaines depuis quelques années. Sans oublier Zoox, la filiale d’Amazon dont la flotte de taxis est en phase test à Las Vegas. La preuve d’une tendance aux robotaxis en cours outre-Atlantique.