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Tout savoir sur les diamants synthétiques commercialisés par De Beers

 

Depuis 2018, le groupe minier sud-africain De Beers commercialise des diamants synthétiques via sa marque Lightbox. En le faisant, il s’aligne sur une tendance du marché pour la démocratisation du luxe. Il répond surtout à des exigences de traçabilité et de protection de l’environnement.

Le marché des diamants synthétiques connait, ces dernières années, un boom remarquable en raison d’une forte demande dans l’électronique, les hautes technologies et la joaillerie. Avec une croissance annuelle d’environ 3 % et un chiffre d’affaires de 80 milliards de dollars, il pèse pour 2 % de la production mondiale de diamant. Ce secteur pourrait bientôt atteindre une part de 10 % d’ici 10 ans, selon les analystes. Face à cette perspective, les géants miniers ont commencé à s’y intéresser. C’est le cas notamment du sud-africain De Beers Group qui a lancé en 2018 sa marque de bijoux en diamant artificiel.

Deux techniques employées pour la fabrication

Baptisé Lightbox, ce laboratoire a reçu à ses débuts un financement de 94 millions de dollars pour produire plus de 500 000 carats bruts de diamants synthétiques par an. Depuis deux ans, il peaufine ses joyaux en s’appuyant sur les différentes techniques existantes, visant à reproduire parfaitement la structure et l’aspect des diamants naturels. Ces procédés utilisent comme matière première des atomes de carbone, du métal et un alliage de fer et de nickel. Cette soupe chimique est soumise à fortes pressions et température pour former une pierre naturelle d’une beauté rarissime.

Il existe précisement deux techniques principaux. Le premier, le plus ancien, a reçu le nom de HPPT pour Haute Pression, Haute Température. Très employé par les fabricants chinois et les russes, elle se caractérise par une cristallisation en 3D à partir de poudre de carbone. La seconde, appelée CVD pour (Dépôt Chime en phase vapeur), est plus récente car datant de moins d’une décennie. Elle consiste globalement à appliquer de minces couches d’atomes de carbone dans un réacteur.

Le problème de traçabilité résolu

Grâce à Lightbox, De Beers propose dorénavant des diamants de laboratoire à 800 dollars (environ 680 euros). Un prix dix fois inférieur à celui du diamant naturel. Pour le PDG du groupe, Bruce Cleaver, Lightbox va transformer le secteur du diamant cultivé avec ces produits accessibles à tous les amateurs de pierres et de bijoux. Il reconnait que ces gemmes artificielles ne sont pas éternelles, mais sont parfaites pour des occasions à l’instant.

En plus de démocratiser le luxe avec un prix très abordable, De Beers résout le problème de traçabilité qui sous-tend la vente de diamants naturels. En effet, la production et l’exploitation de ces pierres précieuses alimentent les conflits en Afrique. Ces dernières années, on a fréquemment entendu parler de diamants de sang. C’est à dire de diamants bruts utilisés par les rebelles pour financer leurs activités criminelles.

Plus besoin de détruire la nature

D’ailleurs, De Beers traçait déjà sa chaîne d’approvisionnement pour ne pas commercialiser ce genre de produits. Le groupe sud-africain a aussi consenti des efforts pour garantir l’achat de diamants auprès de sources légitimes et conformes aux normes, notamment sociales.

En outre, De Beers satisfait aux exigences environnementales, très fortes depuis quelques années. En effet, pour trouver des diamants naturels sur Terre, il faut creuser profondément dans le sol. On estime qu’il faut détruire entre 250 et 350 tonnes de minerais avant de trouver un carat de diamant. Ce qui est problématique pour la planète.

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