L’application de partage des photos et vidéos annonce un éventail de nouvelles fonctionnalités participant à rendre sa plateforme moins problématique pour ses jeunes utilisateurs. Les détracteurs dénoncent une opération de séduction à l’endroit du Congrès vent debout contre Meta, sa maison-mère.
Quel bon sentiment ! Facebook désormais baptisé Meta, plus que jamais dans la ligne de mire de plusieurs régulateurs dans le monde, pense au bien-être de ses utilisateurs. Qui l’eut cru ? Sa filiale Instagram veut en tout cas montrer qu’elle œuvre dans ce sens, à travers sa dernière sortie.
Le patron de l’application de partage de photos et vidéos, Adam Mosseri, a en effet annoncé le déploiement prochain d’une série de fonctionnalités destinées à favoriser l’expérience des plus jeunes sur la plateforme au milliard d’utilisateurs.
Contrôle parental, outil anti-addiction
L’une des nouveautés concerne la fonctionnalité « take a break » ou « prenez une pause » en français dont la phase test a été lancée aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Irlande et au Canada entre autres, ce mardi. Une fois activée, elle devrait permettre aux utilisateurs de sortir de l’application après un certain temps de navigation, en leur suggérant notamment de « prendre une pause ». Instagram indique disposer de retours encourageants sur l’adoption de cet outil anti-addiction par ceux qui en expérimentent l’usage actuellement.
Les utilisateurs pourront également dans les prochains mois, épurer plus facilement leur compte en y supprimant publications, likes et commentaires à souhait, afin de gérer leur empreinte numérique, assure Mosseri. Il ne sera par ailleurs, bientôt plus possible de taguer dans les publications de jeunes utilisateurs non-abonnés à son profil.
Enfin, le contrôle parental va être renforcé avec le déploiement d’un dispositif destiné à fournir des informations sur le temps passé par les utilisateurs adolescents sur la plateforme.
Faux-fuyant ?
Ces nouvelles fonctionnalités seront pour la plupart déployées au grand public au plus tard en mars 2022, dans le cadre d’une réforme pensée de longue date, à en croire Adam Mosseri. Ce que réfutent les détracteurs d’Instagram et de Meta en général. Ces derniers relèvent la concomitance de ces annonces avec le prochain passage du patron de l’application devant le Congrès.
Les élus doivent notamment interroger cette semaine, le responsable israélo-américain sur les accusations formulées à l’encontre de son réseau social par Frances Haugen, l’ex-employée de Meta devenue lanceuse d’alerte. L’ancienne ingénieure a révélé, documents à l’appui, que la firme californienne n’a jamais levé le petit doigt pour favoriser le bien-être de ses utilisateurs.