Le spécialiste des logiciels vient d’acquérir Activision Blizzard, une des plus grosses firmes de jeu vidéo contre une fortune. L’investissement préfigure du positionnement du créateur de la Xbox en attendant l’avènement de la prochaine révolution d’internet.
Y’aura-t-il un seul métavers comme le laisse entendre Facebook ? Ou plusieurs types de cet univers parallèle destiné à être le théâtre de toutes les activités humaines grâce à la réalité virtuelle entre autres, ainsi que le prévoit Microsoft ? La réponse reste encore à trouver. D’autant qu’il subsiste de nombreux sceptiques à propos du métavers vanté comme le Graal d’internet par les principaux géants de la tech.
Ces derniers dont la capacité à imposer des standards au monde n’est plus à démontrer, y compris quand cela semble utopique, travaillent déjà sur la traduction en une réalité immersive de cette future version du web. Facebook a ainsi rebaptisé son groupe Meta et annoncé le recrutement de 10 000 ingénieurs en Europe à cet effet.
Microsoft dégaine
La plateforme de Mark Zuckerberg espérait sans doute indiquer à ses concurrents sur le sujet qu’il fallait compter avec lui. Mais Microsoft aussi tient à être de la partie. En témoigne son rachat d’Activision Blizzard, géant américain de l’édition des jeux vidéo, contre la somme de 68,7 milliards de dollars. Soit la plus grosse acquisition jamais réalisée dans l’histoire florissante des jeux en ligne.
Avec un tel investissement, Microsoft espère certainement à en croire plusieurs analystes, faire d’une pierre deux coups au moins. C’est-à-dire renforcer sa place dans le secteur des jeux vidéo auquel Activision contribue grâce à plusieurs franchises de renom, telles que « Call of Duty » ou encore « Candy Crush ». Et s’offrir une porte d’entrée garantie dans le métavers. Les jeux vidéo étant, avec leurs avatars et autres représentations virtuelles, présentés comme un exemple de ce à quoi pourrait ressembler cet horizon.
De nombreux acteurs déjà à l’œuvre
L’éditeur de jeu Epic Games est à cet effet une illustration grâce aux concerts virtuels fréquemment organisés sur sa franchise, Fortnite. Microsoft entend donc très certainement emboîter le pas à ce dernier en exploitant au maximum la base d’abonnés d’Activision globalement chiffrée à plus de 400 millions à travers le monde. Le groupe informatique pourra pour ce faire, compter sur ses nombreux logiciels et le cloud dont il est par ailleurs un des grands acteurs.
Le patron, Satya Nadella a dépeint, mardi 18 janvier à l’annonce de l’accord avec Activision, le secteur des jeux vidéo comme une des clés du métavers. Ce n’était certainement pas que des mots.
