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Près de la moitié des applications d’entreprise intégreront des agents IA d’ici à 2026

Selon le cabinet Gartner, 40 % des applications d’entreprise intégreront des agents IA d’ici à 2026, contre moins de 5 % aujourd’hui. Cette transition se voudrait rapide, dans une fenêtre de trois à six mois, afin de rester compétitifs face à une transformation des usages et des workflows.

Dans une étude publiée en juin dernier, le cabinet Gartner prédisait que plus de 40% des projets d’IA agentique seront annulés d’ici la fin 2027, en raison de la hausse des coûts, d’une valeur commerciale incertaine et d’un contrôle des risques insuffisant. Dans une nouvelle enquête, l’entreprise de conseil affirme que 40 % des applications d’entreprise intégreront des agents IA d’ici à 2026, contre moins de 5 % aujourd’hui. Elle avertit que les équipes DSI et IT devront repenser leur stratégie AI dans une fenêtre de trois à six mois pour rester compétitifs face à une transformation des usages et des workflows.

Distinguer l’intelligence artificielle agentique de l’intelligence artificielle générative

Pour rappel, l’intelligence artificielle agentique est une forme d’intelligence artificielle qui donne aux systèmes la capacité d’agir de manière totalement autonome, de percevoir leur environnement et de prendre des décisions en conséquence. Contrairement à l’IA générative, qui ne crée que du contenu, l’IA agentique transforme des connaissances en actions concrètes. Grâce à ses capacités, elle aide à automatiser des flux de travail complexes et à améliorer l’efficacité des entreprises de divers secteurs.

La plupart des systèmes présentés comme des agents IA ne le sont pas

Dans son étude, Gartner tient d’abord à distinguer les assistants IA (ou chatbots) des agents IA, qui fonctionnent de façon autonome. Le cabinet de conseil pointe la tendance actuelle à l’« agent washing », c’est-à-dire à faire passer les assistants pour des agents AI. Il estime qu’à peine 130 des milliers de prétendus agents d’IA agentique sont authentiques. « Nombre de cas d’usage présentés comme agentiques aujourd’hui n’exigent en réalité pas d’implémentation agentique », explique Anushree Verma, analyste senior chez Gartner. Or, juge le dirigeant, il est indispensable pour les entreprises de vraiment automatiser ce qui peut l’être, afin d’aider à la prise de décision quand cela est possible et d’améliorer la productivité globale.

Cinq phases d’adoption progressive de l’IA agentique

Gartner décrit cinq phases d’adoption progressive de l’IA agentique. La première, attendue d’ici à la fin de l’année, verra toutes les applications d’entreprise intégrer des assistants IA. Ensuite, en 2026, ces chatbots évolueront tous vers de véritables agents dédiés à des tâches précises. La troisième étape se caractérisera par le choix des entreprises d’associer plusieurs agents aux compétences variées pour travailler de concert au sein d’une application et gérer des scénarios plus complexes. Quatrième phase, l’avènement des écosystèmes multi-agents, qui réduiront la nécessité d’interagir directement avec chaque logiciel.

L’usage d’agents IA deviendra la norme dans les entreprises après 2029

Enfin, après 2029, l’usage d’agents IA deviendra la norme dans les entreprises. Gartner estime qu’à cette date, la moitié des travailleurs auront acquis les compétences nécessaires pour gérer et créer eux-mêmes des agents IA à la demande. Anushree Verma prévient toutefois que les DSI et les équipes IT doivent définir leur stratégie en matière d’IA agentique dans une fenêtre de trois à six mois pour rester compétitifs. Cependant, ajoute l’agence, il ne s’agit pas de suivre la tendance, mais bien de s’engager, sans délai, dans une transformation numérique structurée autour de l’intelligence artificielle agentique.

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