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L’entente sous le manteau de Meta et Google

De nouvelles révélations du Financial Times indiquent que les deux firmes technologiques les plus importantes en matière de publicité en ligne se sont associées pour cibler des mineurs ces derniers mois.

C’est une information exclusive du Financial Times (FT). À en croire le magazine britannique, Google, propriétaire de YouTube et Meta, maison-mère d’Instagram entre autres, ont contribué à la mise en place d’une campagne publicitaire destinée aux mineurs.

L’initiative censée intéresser la tranche d’âge de 13 à 17 ans devait aider les deux géants technologiques à promouvoir les applications YouTube et Instagram, selon des sources proches du dossier citées par le FT.

Au cœur du projet figure un troisième acteur baptisé Spark Foundry. Cette agence de publicité basée à Chicago et filiale du géant français Publicis, aurait ainsi collaboré avec les deux plateformes dès le début de l’année passée.

Des utilisateurs étiquetés « inconnus »

Pour ce faire, ils auraient ainsi regroupé la tranche d’âge ciblée sous l’étiquette « inconnus ». Une stratégie destinée au contournement de la politique de protection de Meta et Google à l’endroit des utilisateurs mineurs.

À cet effet, la réglementation renforcée par ce dernier pas plus tard qu’en 2021, interdit « le ciblage publicitaire basé sur l’âge, le genre ou les intérêts des personnes de moins de 18 ans« . Une ligne rouge réitérée également à tous les annonceurs, dont Meta.

Google reconnaît l’usage de la mention « inconnus » dans sa stratégie d’influence, mais réfute les accusations de violation de ses propres règles. « Aucun utilisateur YouTube enregistré connu comme ayant moins de 18 ans n’a été directement ciblé », a réagi l’entreprise auprès du Financial Times, annonçant l’ouverture d’une enquête sur le sujet.

Les adolescents objet de convoitises

Quant à Meta, elle reste évasive sur sa connaissance de l’existence du biais vers les mineurs à travers ce programme. Cette affaire intervient alors que les plateformes technologiques cherchent, dans leur ensemble, les moyens de séduire les jeunes, notamment les adolescents.

Meta en l’occurrence pâtit de la force d’attraction que représente le réseau social chinois TikTok pour cette cible. Fort de son format court et d’un algorithme décrit comme un des meilleurs de l’industrie, l’application de partage de vidéos fait un tabac auprès de la jeunesse.

« On ne peut pas faire confiance aux grandes entreprises technologiques pour protéger nos enfants. Une fois de plus, ils sont pris en flagrant délit d’exploitation de nos enfants et ces dirigeants de la Silicon Valley prouvent qu’ils donneront toujours la priorité au profit« , a fustigé la sénatrice républicaine Marsha Blackburn au FT.

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