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Réseaux sociaux : 40% des élèves du primaire ont un compte

Réseaux sociaux : 40% des élèves du primaire ont un compte

 

Alors que ces plateformes leur sont interdites, plus de 40% des élèves du primaire ont un compte sur les réseaux sociaux, d’après une nouvelle étude YouGov. Sans surprise, Instagram, Snapchat et TikTok se trouvent en tête de liste des applications préférées. Un constat qui suscite des interrogations sur la sécurité des plus jeunes sur Internet.

Jeux, vidéos et musique en ligne

Depuis quelques années, on enregistre une utilisation accrue des réseaux sociaux par les générations Y et Z (18-25 ans). Mais, ces derniers pourraient bientôt se faire dépasser par la génération Alpha (née après 2010) qui monte en puissance. En effet, bien que les réseaux sociaux soient officiellement interdits au moins de 13 ans, les élèves du primaire sont largement présents sur la toile. C’est en tout cas ce que relève une étude de YouGov réalisée pour InfoBip (plateforme de communications cloud et omnicanal) auprès de 652 enfants.

D’après cette enquête, 18% des 6-7 ans ont déjà un compte sur l’une des trois plateformes préférées des adolescents en ce moment : Instagram, Snapchat et TikTok. Cette proportion monte à 41% chez les 8-11 ans ! Sans surprise, les jeux vidéo représentent l’activité favorite (69%), juste derrière la lecture de vidéos en ligne (64%) et l’écoute de musique (54%). Il y a aussi une part non négligeable (20%) qui utilise internet pour se renseigner sur des produits pour enfants.

La légitimité des parents remise en cause

L’étude de YouGov note en outre que les moins de 11 ans préfèrent interroger un assistant vocal plutôt que leurs parents. Ce besoin s’accentue avec l’âge car seulement 14% des 6-7 ans le font contre 25% pour les moins de 11 ans et près de 33% pour les 8-11 ans. Les parents perdraient ainsi toute légitimité auprès de leurs progénitures au fil des années. Pourtant, ils font leur possible pour les équiper de plus en plus tôt. Ainsi, 31% des moins de 5 ans possèdent une tablette, tandis que 60% des 6-7 ans manipulent régulièrement un smartphone. Ces enfants sont tellement habitués à leurs appareils technologiques qu’ils souhaitent les utiliser en classe. Ils sont 55% à le désirer pour les tablettes, 44% pour l’ordinateur et 28% pour le smartphone. Par ailleurs, 20% d’entre eux apprécieraient l’intégration d’expériences plus immersives dans l’apprentissage, telle que la réalité virtuelle.

Des collaborateurs et consommateurs de demain 

Ces souhaits ne surprennent guère car la génération Alpha est née avec l’émergence des réseaux sociaux, des tablettes et autres jouets high-tech. Ils sont ainsi plus technophiles que leurs grands-frères ou grandes-sœurs, parents ou arrières grands-parents (baby-boomers, génération X, Y, Z). « Cette génération sera la plus instruite, la plus connectée et, globalement, la plus riche de tous les temps », souligne Mark McCrindle, chercheur en sciences sociales en Australie. Hugues Trogan, directeur France et Belgique d’Infobip indique pour sa part que « Les enfants de la génération Alpha sont nos collaborateurs et consommateurs de demain ». Il va donc falloir concevoir des sites internet qui prennent en compte leurs besoins, mais également mettre en place une relation client adaptée. « C’est clairement un point que les marques et les influenceurs devraient désormais prendre en considération à l’avenir », ajoute-t-il.

De la nécessité de les protéger

Mais, les réseaux sociaux doivent d’abord protéger les enfants contre les prédateurs sexuels et autres délinquants du même acabit qui polluent Internet. En effet, bien qu’ils soient très intelligents (puisqu’ils arrivent à se connecter et à effectuer plusieurs taches), ces jeunes internautes restent avant tout des mineurs faciles à appâter. Pour assurer leur sécurité, Instagram a récemment annoncé vouloir bloquer tout message envoyé aux mineurs de la part d’inconnus ou d’adultes. Déjà, il met par défaut leurs comptes en privé et tente de détecter l’âge des utilisateurs à travers une intelligence artificielle. TikTok, lui, impose un profil privé aux utilisateurs de moins de 15 ans. Si ces initiatives sont salutaires, il faudra faire mieux car il existe d’autres problèmes. On pense notamment aux challenges (souvent de véritables dangers) et à l’impact négatif de certains influenceurs. Par leur régime, certains pourraient engendrer des troubles du comportement alimentaire chez les jeunes internautes.

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