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Recherche de l’eau sur la Lune : la NASA enverra son rover Viper explorer le cratère Nobile

Recherche de l’eau sur la Lune : la NASA enverra son rover Viper explorer le cratère Nobile

 

Cette semaine, la NASA a annoncé avoir choisi le cratère Nobile comme site d’exploration de son rover Viper pour la recherche d’eau sur la Lune. Si l’engin confirmait la présence de cette ressource, même sous forme de glace, l’espèce humaine pourrait envisager le développement de colonies lunaires. Aussi, on pourrait considérer la Lune comme un relais pour des vaisseaux spatiaux en partance pour Mars, voire au-delà.

Un site dans le pôle sud de la Lune

Cinq décennies après les mémorables missions Apollo, la NASA souhaite retourner sur la Lune, le satellite naturel de notre planète Terre. L’agence américaine a donc lancé le projet Artemis qui vise à ramener un équipage humain (avec cette fois des femmes) sur le sol lunaire d’ici 2024. Cette mission doit être précédée par l’envoi de la sonde VIPER ( Volatiles Investigating Polar Exploration Rover) construite par la firme américaine Astrobotic Technology. Cet engin aura pour tâche principale de rechercher l’eau dans le sous-sol lunaire, même sous forme de glace, et d’évaluer sa quantité.

Mais la NASA devait encore choisir un site propice à la recherche de cette ressource. C’est-à-dire un point assez proche des pôles, les régions les plus froides de la Lune. Les ingénieurs américains ont finalement opté pour le cratère Nobile, situé tout près du pôle sud. Ce cratère se trouve à l’ombre la quasi-totalité du temps et offre des températures très basses (en dessous des -150°C). Ce qui permet l’apparition de l’eau sous forme de fine couche de glace.

Des instruments de prélèvement et d’analyses

VIPER disposera de quatre instruments scientifiques pour forer ce point. D’une part d’un spectromètre à neutrons NSS pour la détection de la glace d’eau jusqu’à un mètre de profondeur et d’une perceuse TRIDENT pour creuser et récupérer des échantillons. D’autre part d’un spectromètre de masse MSolo et d’un spectromètre infrarouge NIRVSS pour analyser ces échantillons. VIPER pèse 430 kg pour des dimensions similaires à celles d’une voiturette de golf (1,4 mètre de large et 2 mètres de haut). Cet engin peut être piloté en temps réel, en raison d’une distance plus courte entre la Terre et la Lune (seulement 300.000 km).

VIPER fonctionnera avec de l’énergie solaire et bénéficiera d’une batterie de 50 heures, très résistante aux températures extrêmes. Il est capable de se déplacer en crabe pour que ses panneaux s’orientent vers le Soleil et se rechargent en permanence. On le dit aussi très rapide par rapport aux autres rovers martiens de la NASA (Curiosity ou Perseverance) car il serait capable de parcourir 800 mètres par heure. Le lancement est prévu en 2023 par un Falcon Heavy de SpaceX. Et son séjour devrait durer 100 jours terrestres. La mission de Viper nous permettra de connaître la quantité d’eau disponible au pôle sud de la Lune, sa formation, sa distribution et sa pureté.

Une mission importante pour la suite de la conquête spatiale

Si elle est propre à la consommation, les astronautes pourraient boire cette eau et pouvoir ainsi prolonger leur mission. L’existence de cette ressource aiderait aussi à l’établissement d’une colonie lunaire. On pourrait en outre la décomposer en hydrogène et en oxygène par un processus chimique. Les colons auraient alors un carburant sur place pour alimenter des fusées pour des missions vers Mars et au-delà dans le cosmos. La Lune servira ainsi de planète d’escale et de station-service. S’ils réussissaient, les Américains pourraient prendre une bonne avance dans la conquête spatiale. Mais, les Européens ne croisent pas les bras. Eux aussi travaillent sur leur propre alunisseur avec Airbus et Thales. Quant aux Chinois et les Russes, ils collaborent sur la construction d’une base lunaire permanente dans les années 2030.

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